La vie, nos habitudes, une certaine préférence personnelle pour ce qui est « positif », bon, agréable, nous invitent fréquemment à repousser loin de nous ce qui est connoté « négatif », désagréable, ce qui casse nos plans, nous contrarie .. bref ce qui ne fait pas notre affaire. Vous voyez de quoi je parle, n’est-ce pas ?
Cette habitude semble à première vue emprunte de sagesse et bonnes intentions ; aller exclusivement vers ce qui est agréable. Super, non ? Pas vraiment en fait. Quand on y regarde bien, cette façon de penser et de faire ne fonctionne pas du tout ! Elle est même totalement contre productive tellement elle prend racine dans une forme d’aversion, de non-acceptation de « ce qui est » voir carrément de rejet (plus ou moins conscient) de ce que nous craignons. Mais tôt où tard, ce que nous avons tenté vainement de repousser nous revient tel un boomerang lancé avec force et détermination. Et hopppp … retour à l’envoyeur !!
Il en est de même de nos peurs ! Si si, c’est exactement le même mécanisme qui est à l’oeuvre. A mettre une énergie, parfois incroyable, à les contourner, il arrive un moment où, fatiguées de nous voir les fuir, elles nous tendent le piège fatal pour nous rattraper. Tchakkk … pris au piège !!!
Quel dur retour à la réalité que j’avais savamment tenté d’éviter, de fuir afin de me la faire belle. Bon, que faire ? Lutter encore et d’avantage afin de lui faire la peau ? L’éviter par un subtil tour de magie façon ni vu ni connu je t’embrouille ? C’est peine perdue, le moment de la grande confrontation avec soi-même est venu ! L’heure de régler les comptes a sonnée.
Tenter de vivre dans un monde sans peur, sans problème, sans échec est totalement illusoire. Cette vision binaire de la vie, dualiste (qui sépare le bien d’un côté et le mal de l’autre) n’est pas sans nous rappeler l’attitude enfantine du « Non je ne veux pas !! ». Ca ne sentirait pas un peu la lutte intérieure à plein nez et la graine de colère qui ne va pas tarder à germer ?
Tout comme la météo de la semaine est faite de jours de « beau temps » et de « mauvais temps », notre vie est faite de moments très agréables et de moments forts désagréables. Il en est ainsi, qu’on le veuille ou non …
« L’un de va pas sans l’autre »
Naturellement, les moments de « beau temps » ne peuvent exister que par contraste avec les moments dits de « mauvais temps ». Cette subtile nuance crée toute la différence que le mental se charge parfois de classer (de manière impitoyable) selon un jugement intransigeant:
Le blanc à gauche et le noir à droite semble t’il alors dire !!
Et de me demander : « Le gris clair, le gris sombre et tous les autres … quelle place leur accorde t’on ? » Est-ce que je leur accorde seulement une place et un droit d’existence dans ma cartographie mentale ?
Alors, au lieu de nourrir nos pensées et nos actions de l’énergie de la séparation dualiste, de la non-acceptation d’une partie de l’expérience, de la vie, du rejet d’une indispensable part du grand tout, ne serait-il pas plus bénéfique d’envisager une acceptation inconditionnelle de la globalité ? Une pleine, entière et sans jugement acceptation de la réalité ? Un peu comme le côté pile et le côté face d’une pièce de monnaie qui sont complémentaire et indissociables du tout.
Et si ce retour à l’unité, au « Tout est Un », ce plein embrassement de l’expérience, cette ouverture inconditionnelle au cadeau (quelque soit le couleur du papier d’emballage), la pure joie de cueillir le fruit pour en savourer le goût était une voie apaisante pour le mental et qui procure une profonde joie ?
Bonne re-connexion au tout.
Christophe Ferrari
Révélateur de Talents (humains)