Qui n’a jamais entendu parler d’ego ? Ce mot résonne dans les bouches (de presque) tous les milieux. Qu’ils soient professionnels, scolaires, sportifs, politiques, média, familiaux, associatifs, religieux ... On l’entend même dans les ONG humanitaires et dans le domaine spirituel.
L’ego c’est une sorte de cancer des temps modernes. Il s’autoalimente du toujours plus dans une course effrénée que rien ne semble être en mesure de stopper. Fruit de nos constructions mentales, il est insaisissable, immatériel, intemporel et pourtant bien réel ! Nous pouvons aisément en observer les conséquences lors, par exemple, d’une joute verbale enflammée nourrie au « J’ai raison, tu/il as/a tort ! ». Vous voyez très certainement de quoi je parle ?
C’est l’ego qui nous rend jaloux, envieux, possessif, arrogant, supérieur, prétentieux, capricieux, colérique impatient … Lorsqu’il devient le maitre à bord, qu’il nous fait perdre la raison, notre sang froid, « Monter sur nos grands chevaux » il nous impose ses désirs et ses lois qui deviennent des ordres impérieux. Qu’il soit ainsi jusqu’à mort s’en suive !
Par nature, nous sommes conditionnés à éviter la souffrance. Dès qu’elle survient, et afin d’en minimiser les effets, nous rajoutons une couche de protection tel les pelures d’oignons qui le protège du froid mordant de l’hiver.
Il nous fait souvent prendre des vessies pour des lanternes et arrive à nous convaincre que sans l’objet de notre convoitise, nous de sommes rien. Cette identification à l’objet (par nature extérieur à nous-même) s’est construite jour après jours au fil de notre vie.
L’objet de notre convoitise n’est pas nécessairement matériel. Il peut par exemple s’agir de diplôme(s) attestant de nos compétences, de notre savoir-faire et de notre supériorité intellectuelle, alimentant notre besoin de nous auto-convaincre que « Moi je sais » (et que toi pas). Cela peut aussi bien être la quête de la première place afin, ici encore, d’obtenir reconnaissance, valorisation et donc (au fond du fond du fond) une forme d’amour. C’est une vraie fuite extérieure, en avant et sans fin tant la vrai reconnaissance ne peut (et ne saurait) venir que de nous-même.
Dans ces temps de réaction égotique, ce sont nos modes de survie archaïque qui s’activent. Nous sommes alors logés à la même enseigne que l’homme de Neandertal. Soit nous Fuyons, soit nous Attaquons, soit nous nous Figeons (faisant croire que nous sommes mort).
Point de dangereux triceratops ni de mamouth laineux dans les réunions enflammées des entreprises modernes. Ce sont pourtant les mêmes schémas que notre cerveau reptilien met en œuvre : Flight, Fight, Freeze (FFF) pour conjurer cette menace qu’il prend (souvent à tort) pour un danger de mort. Nous nous faisons avoir nous même !
Tout n’est pourtant pas à mettre à la poubelle dans ces schémas qui n’ont pas tout suivi la fulgurante évolution humaine des derniers millénaires. Ces schémas de survie ont parfaitement remplis leur rôle de protection de l’espèce humaine. Pour être efficaces, un mécanisme de survie doit nous faire réagir rapidement, sans même engager notre néocortex, siège de la réflexion. Une machine très complexe, mais très lente ! Le temps de l’analyse pourrait nous être fatal. C’est pour cela que lorsqu’un schéma de survie est activé, nous pouvons dire que c’est « Plus fort que nous ! ». Point d’espace de réflexion possible.
Vous continuez d’en douter ? Et bien faites le test par vous même avec un chat domestique et un concombre placé derrière lui. Vous pourrez observer qu’il n’a même pas le temps de dire ouff avant qu’il ne fasse un bond salvateur afin d’échapper à ce qu’il prend pour un dangereux serpent. Si si !!
Alors, que faire ? Faut-il se résigner à vivre avec ces schémas parfois handicapants, découragé par le nombre de fois qu’ils se sont activés à notre insu ? C’est en effet une option, mais ce n’est pas la seule ! Une autre voie, pas nécessairement populaire car elle demande un travail sur soi, consiste à se « reprogrammer ». La PNL (Programmation Neuro-Linguistique) nous offre de puissants outils de déconditionnement pour ôter les couches de protection. Ils permettent de remplacer des schémas devenus caducs, par des nouveaux schémas soutenants et adaptés à notre environnement actuel.
Alors, à quel jeu décidez-vous de jouer ? Au jeu conscient de la libération de vous-même ? Où bien à ceux de l’ego qui a s’active sans crier garde ?
Christophe Ferrari
Révélateur de Talents (humains)